18 août 2019

AURILLAC : LE RELAIS DES CARMES

Aurillac évidemment, c'est le Cantal... et il y en a des choses à faire et à voir dans le coin sauf que... côté restauration, sauf à la grande époque de Bras à Laguiole, point de table dans le coin justifiant la balade... et la ville en soi est de peu d'intérêt sinon que la nature à l'entour est simplement splendide... 


...Vers Salers la route des crêtes, avec une vue imprenable sur la chaîne des volcans d'Auvergne, vers Rodez avec une petite halte à Conques sur Rouergue, par une bien jolie route qui suit le Lot, et dans un site quasi-archéologique splendide pour qui aime ces formidables petits villages, signatures de la France, la vraie... ces merveilleux toits de lauzes, ces ruelles escarpées au pavement incertain (euphémisme)... et cette Abbatiale du VIII° siècle, restée dans son jus, absolument... sur le chemin, sur le route de Compostelle... quelques jours merveilleux passés en Auvergne...


Et là, en Auvergne, pour se poser, le relais des Carmes à Aurillac. Accueil chaleureux, attention de tous les instants, des chambres spacieuses, pas vraiment d'un exotisme fou ni d'un romantisme échevelé mais de belles grandes chambres et puis... on n'est pas là pour garder la chambre... et tout commence le matin par un petit déjeuner splendide... vien-noiserie tout juste sortie du four, fourme de Cantal jeune, yaourts de la ferme, thé (grand choix pour les amateurs), cappuccino, café, expresso... enfin "ce qu'on veut, on l'a"... et l'oeil vigilant du patron (qui sait de quoi il parle, restaurateur et Auvergnat, pour un rien çà rimerait)...ne rate rien, pas un détail qui ne soit immédiatement réglé. On démarre donc d'un bon pied, on peut à ce compte oublier l'hypothèse d'un déjeuner et de retour, le dîner sera simplement... bon. 


Simple et juste bon ! La Salers sait procurer de beaux produits de boucherie, qu'il s'agisse de la côte de bœuf pour deux (pour de bon) ou d'un curieux, d'un formidable hamburger qui réconcilie avec ce genre culinaire... et pour accompagner tout çà, non... malheureusement nous sommes un peu au Nord pour l'Aligot* mais une truffade dont je dois avouer qu'elle réconcilie avec le genre !

Belle adresse que ce relais des Carmes pour se poser en Auvergne, en Cantal, laisser derrière soi Bordeaux, Brive la Gaillarde et Tulle... et se tourner résolument vers les volcans et les villages Aveyronnais. Belle table pour se restaurer, la cuisine est gourmande, bien calée... et les vins, naturellement... sans intérêt !



* d'ailleurs le meilleur Aligot contemporain, sauf erreur, il se trouve bien ailleurs, quelque part vers Anvers ! Si si...

11 août 2019

CAFÉ LAVINAL ... UN ÉCHEC RETENTISSANT A CAZES-CITY

Non ce n'est pas notre première visite au café Lavinal... depuis bien des années, ce joli bistrot manucuré, dans le plus pur style Franco-Français, une petite merveille, presqu'un décor de cinéma... au beau milieu de Cazes-City, face au futur Chai dont le projet architectural a été confié à l'Architecte Pei (fils) et à propos duquel tous les visiteurs s'interrogent de l'harmonie esthétique -ou non- qu'il suscitera...


Par delà le charme de l'endroit, surtout à la tombée du jour, après longue promenade au travers le vignoble du Médoc, depuis Macau, Margaux ... jusqu'à Saint-Estèphe en passant par Cos, sur le chemin du retour, une halte gourmande au Café Lavinal que nous avions la faiblesse d'aimer plutôt bien, et du coup nous y aurons même fait deux dîners... sans grande émotion, et non sans critiques. Deux erreurs...



Le service est indifférent, tout à fait à côté de la plaque... ou disons à côté de la carte (incapable de l'expliquer), la sommellerie inexistante tout à fait se contentera de déboucher le flacon non sans une certaine emphase façon "très bon choix Monsieur" ... et plus jamais ne reverra-ton l'homme de l'art, au moins pour s'inquiéter d'emplir le verre des hôtes d'un soir "DIY". La carte des vins souffre (comme toujours en Bordelais : maladie chronique, incurable), de coefficients multiplicateurs indécents mais on peut trouver son  bonheur (Ormes de Pez, ou vins d'ailleurs avec le Riesling Trimbach, autrement rafraîchissant que les entrées Bordelaises proposées, centrées sur de médiocres sauvignons mal ficelés)...


Carte courte, très courte, trop courte... heureusement pensera-t-on il y a l'ardoise, et là est un peu le hic... l'ardoise est fixe, figée... en tous cas entre deux passages la même semaine, et probablement depuis Juin au moins lorsqu'on lit les précédents commentaires ... Beaucoup plus impardonnable,  l'oeuf mimosa est à l'évidence dressé à l'avance et la mayonnaise a eu "un peu chaud"... la limande Meunière n'est pas meunière du tout et vraiment pas convaincante... le ceviche de maigre est parfaitement foutraque, associant pêle-mêle du maigre, des agrumes, de la mangue, de l'ananas et de la pomme verte, vraiment pas défendable. Seul le risotto d'herbes emportera la conviction. Le reste est juste mal ficelé, comme si tout était préparé à l'avance et mis en place au dernier moment...




Oui et enfin, c'est un peu cher, surtout lorsque l'on est déçus. Le dessert ne rattrapera même pas le coup. Ici un Tiramisù qui n'en a que le nom et là un Chou façon Saint Honoré qui n'est qu'un churro coupé en deux, façon sandwich, un brin rassis, et joliment dressé d'un panache de chantilly et de sauce au chocolat sans âme. Gourmands, passez votre chemin, là on se moque ! Après tant d'années, il n'y aura plus dorénavant de halte au café Lavinal pour les mêmes raisons qui depuis plusieurs années déjà nous tiennent éloignés de Cordeillan-Bages où, là aussi on se moque du monde. L'oenotourisme et le principe bien établi que le visiteur est là pour se faire plumer avec délectation n'admet pas la médiocrité. Et ici c'est médiocre, vraiment  très médiocre.