29 juin 2020

LA TERRASSE DU LUCAS CARTON...



Julien DUMAS, premier déjeuner civilisé après la fin du confinement, avant même que les restaurants ne soient autorisés à rouvrir leurs portes, dans un Paris improbable où circuler même n'était pas un problème... Julien DUMAS de retour au piano après deux mois de confinement (durant lesquels il n'est pas demeuré inactif, tant s'en faut mais à distance de la place de la Madeleine, prêtant son concours gourmand aux personnels soignants... merci). Premier déjeuner donc, en terrasse, face à la Madeleine, petite terrasse intime, distanciation scrupuleusement respectée, sommellerie complice avec Giovanni Curcio qui après quelques bulles (signatures de la maison, Cuvée Louise 2004) démarrera avec un très joli Bourgogne blanc d'Agnès Paquet, suivi d'un autre Bourgogne blanc, générique aussi mais de quelle stature, quelle signature : Leflaive...


Un déjeuner au gré de l'inspiration du Chef (qui n'en manque pas...)... quelque chose de bien construit, de délicat, de gourmand aussi... après les entrées en matière (madeleine apéritive, fondante... et tomate déclinée verte et rouge, eau de tomate, capucine... rafraîchissante et savoureuse)... une petite fantaisie iodée de grande stature, salicorne, herbe à huître, algue moustache et oeufs d'Esturgeon... tonitruant de gourmandise !



Le lieu jaune à la crème d'amandes, lard de colonnata à suivre, cuisson impeccable et jeu de rôles avec l'oignon confit, la poutargue... gravement bon... et gourmandise à l'état brut qui n'aura rien à envier à la volaille à suivre, griottes et asperges sauvages, on ne se croyait pas affamé et pourtant... le proverbe semble dire juste que l'appétit vient en mangeant et les trois gourmands réunis autour de cette jolie table, ombragée... n'ont pas demandé leur reste, qui ont tout englouti.



Grands desserts aussi... j'ai toujours adoré la compote d'abricots... en "crème-brûlée dressing", c'est juste une petite merveille... acidularité parfaitement maîtrisée, texture et équilibre parfaits, un grand dessert déguisé en simplicité... et à suivre, pour les chocolate-addict (et ceusses aussi qui aiment le sarrasin), le dessert chocolat/galette croustillante est top perfection... " encore un joli travail d'harmonisation de saveurs et textures, un point d'orgue splendide. Bonheur de retrouver la cuisine du Lucas-Carton. Et oui, Ordonnance à renouveler"... A.S.A.P. Un grand Merci Julien de ce grand bon moment de gourmandise et de complicité. Merci de ce retour à la civilisation gourmande après deux mois de presque "survie" en confinement.