27 févr. 2013

BELLE SEMAINE GOURMANDE

Quelques notes d'un périple gourmand de trois complices à travers Paris et ces belles maisons de bouche qui savent faire vibrer nos papilles. De grands repas, de beaux vins, et l'Amitié en premier chef, qui fait de cette semaine une semaine gourmande hors le temps...

Lundi : Déjeuner au TAILLEVENT, sous l'autorité bonhomme de Jean Marie, toujours prompt à prendre "la température d'une table", soucieux de procurer autant de bonheur gastronomique qu'il est juste possible d'en rêver... et un repas iodé ébouriffant pour démarrer la semaine : crême brûlée au foie gras (accord splendide avec un Chablis, Montée de Tonnerre de chez Raveneau), Brouillade d'oeufs aux oursins, rougets tout simples flanqués d'une délicieuse brandade aiacée juste ce qu'il faut, mais pas trop... mesclun, plateau de fromages (énorme), Baba au rhum et aux agrumes (jolie dominante citron vert et pamplemousse), chocolat prâlin, et au chapitre oenologique, un vin jaune Overnoy-Houillon 1998 (un très beau flacon que bien peu connaissent, y compris en sommellerie), et un rhum "Ron Zacapa Centenario" splendide. Beau et grand repas, ouverture façon "Opéra" pour une semaine gourmande... 







Mardi : Dîner rue de Varenne à l'ARPEGE... Un grand repas de gourmandise avec de beaux invités "surprise" à long bec (hérons nains dira-t-on désormais), mais aussi le délicieux damier de truffe noire et Saint-Jacques, le gratin d'oignons doux aux truffes et parmesan, le veloûté céleri-topinambour et la crème fouettée au speck, l'aiguillette de homard au vin jaune, pomme de terre fumée et truffe noire (tuerie absolue !...), l'aiguillette de sole au thé vert Matcha, une formidable volaille au foin (fondante, délicate, parfumée... tuerie !)... et un accord parfait avec un brin de chenin du côté de Montlouis, puis une bouteille de Griottes-Chambertin 1996 de chez Joseph Roty... Pour les plus courageux la soirée se terminera tard, après un dîner d'anthologie...




Mercredi : grand déjeuner à l'ASTRANCE... Pascal Barbot au sommet, d'une précision et d'une justesse absolues, depuis les petits croquants prâlin-pomme verte, le croque-monsieur aux truffes, l'exquis veloûté céleri-truffes-parmesan, les incroyables langoustines rôties (d'une cuisson improbable, un rêve...)... au rouget (avec une petite salade carottes, mangue, satay...), au tourteau-crevettes et piment (et l'inutile mais exotique "caviar d'amazonie"), au carré de marcassin (sauce Chorizo-truffe, gourmande, absolument...) et à l'agneau de Lozère atteignant la perfection absolue en matière de cuisson... un repas hénaurme, tout de gourmandise, sur un rythme parfait, joliment associé par Alexandre Jean à un Condrieu 2007, Les Chaillées de l'enfer (Georges Vernay), puis une Syrah (Ame Soeur de Stéphane Ogier, 2009) : un sentiment de perfection et de plénitude habite les convives; un repas somptueux!











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17 févr. 2013

CASA DE LOS OLIVOS (MADRID)


Un déjeuner dans une hacienda, au Nord de Madrid, une quinzaine de kilomètres, un bel endroit, accueillant, qui ne propose pas une cuisine outre mesure "créative" et c'est tout à l'honneur du Chef qui indique vouloir privilégier le produit. Il y réussit tout à fait et à l'inverse du dîner pris la veille au Cafe Oriente, le déjeuner sera ici très agréable, plutôt gourmand, effectivement sans prétention mais juste et bon. Un établissement qu'il fera bon de fréquenter à nouveau au mois de Mai prochain mais nous serons alors substantiellement plus nombreux (environs 400) et le Chef affirme pouvoir traiter de même façon une réception de telle envergure. Rendez-vous a été pris, si tel est le cas, ce dîner sera bon et l'endroit agréable, ce qui ne gâte rien...




La mise en bouche est bien construite, sans approximation dans les textures et goûts, servie individuellement sur des tablettes d'ardoise et bientôt suivie d'un foie gras à la gelée de Xerès parfaitement cuit et justement asaisonné, puis d'une langouste avec un gazpacho fin et bien équilibré, un Saint-Pierre et un bar à l'huile d'olive pour suivre et au chapitre des viandes, un filet mignon simple et parfaitement cuit (vraiment très bon) et un agneau de huit heures d'une exécution également irréprochable. Les produits sont effectivement de belle et grande qualité et les préparations sont simples qui leur laisse exprimer toute leur noblesse.





Le dessert est un peu brouillon, chocolat, agrumes, glace à la violette... sans doute (à propos de deux cas) les desserts "made in Spain" ne sont pas tout à fait en accord avec la gourmandise Française. Mais arrivés à ce moment du repas, plus aucun des convives n'avait encore d'appétit... Un bon repas, trop copieux mais qui avait pour but de montrer aux convives "ce dont les cuisines sont capables"...