25 août 2013

SACRÉES JOLIES QUILLES !

Un beau dîner, tout simple, à la maison, entre gens civilisés, juste pour partager l'émotion d'un instant et de quelques belles bouteilles autour de quelques gougères, d'un tout simple pâté de canard en croûte, de Lasagne somptueux et de quelques fromages suivis de sorbets...

De beaux flacons, belles bulles au démarrage, avec un quatuor de la maison Drappier, assemblage complexe et prétendument "blanc de blancs" avec la particularité ici d'associer, en parfaite conformité biodynamique, le Chardonnay, l'Arbane, le Petit Meslier, et le Blanc Vrai... Résultat tout à fait séduisant, sur des tonalités vives, minérales, droites mais pas trop, un peu d'agrume de miel et d'écorce... aux antipodes des champagnes toastés ou briochés façon Roderer... Un champagne délicat, à la bulle un peu vive, et savamment dosé.

Pour suivre, un Charmes-Chambertin, très vieilles vignes, de Joseph Roty sur le millésime 1997. Un vin très particulier, avec une attaque graphite, fumée que certain Echanson comparera au whisky tourbé... il n'empêche, à mon sens un énorme chambertin, tout dans le classicisme raide et digne des grands vins de la côte de Nuits. Un pinot franc et massif, en pleine maturité, qui pourraît faire un ménage détonnant avec une grouse, une bécasse ou un lièvre... Cà tombe bien, il en reste encore... Longueur en bouche et ouverture géante après une heure ou deux. 


Et de la maison Confuron, pour ne pas baisser pavillon et demeurer dans "les monstres", une Romanée Saint Vivant 2002 tout en rondeur, envoûtante, déroulant le tapis rouge des fruits du même nom... un vin en pleine maturité, à boire là, maintenant, tout de suite... une gourmandise. L'archétype des Grands Crus de la Côte de Nuits. Splendide ! Un grand Merci à l'Echanson qui a déniché cette sacrée quille !

Et pour terminer le festin, un cigare tout simple (ici un D5 Partagas, là un Short Churchill Romeo...) et quelques gouttes d'Elixir de la Chartreuse. Un moment exquis !

1 août 2013

LE CLUB DES TROIS A L'ARPEGE (29.07.2013)

Le club des quatre réduit à trois... un déjeuner à l'Arpège, l’été est bien là, les légumes du potager sont au rendez-vous, le Chef est inspiré et la cuisine envoie frénétiquement jusqu'à un ris de veau et homard en Tandoori un peu foutraque mais rudement bon ! Finale en mille feuille au cassis délicat et fondant, et quelques flacons de qualité : Vouvray de Catherine Dhoye Deruet 2007 pour ouvrir le bal, Château-Chalon 1947 à suivre (une merveille d'équilibre et une dominante noix inouïe dans sa concentration qui restera longtemps gravée dans le rhinencépahle des gourmands réunis) et un Vosne Romanée 2005 de Méo-Camuzet, d'un équilibre parfait et à pleine maturité... Un repas somptueux, délicieusement arrosé pour une chaude journée d'été... un repas qui se prolongera, joyeusement...

Le chariot de réanimation...




l'été est de retour, les salades, mescluns et tomates sont enfin dans l'assiette, le prâlin aux amandes fumées, les crèmes fouettées parfumées, le basilic délicat (basilic et basilic pourpre) viennent apporter leur touche de saveur rehaussée par l'acidularité du cassis ou de l'oseille... L'échalote géante flanquée d'une fondue d'oseille est à elle toute seule une merveille de texture et de saveurs... un grand plat dont la matière première a une dimension incontestablement atypique pour la ménagère... A suivre, la ratatouille revisitée, la gratinée d'oignons doux au parmesan, le foie de volaille au chasselas... Et au dessert le fameux mille-feuilles aux fruits rouge : une tuerie...





Au Chef et à la cuisine comme au service un grand Merci de ce beau moment de gourmandise. Le temps s'est écoulé paisiblement qu'aucun n'a vu passer... Ce fut un grand et beau repas, "de ces moments où l'amitié se fait affection" ... un grand moment partagé et certainement une "ordonnance à renouveler", dès la rentrée, il nous faut prendre date au plus vite !