27 déc. 2019

DÉJEUNER DE NOËL A L'ARPÈGE


Un déjeuner de Noël, rue de Varenne, devenu tradition familiale, à la Blanchisserie, tout en gourmandise, un très grand déjeuner... quelques beaux vins (Vouvray sec, Foreau 2010 et 2007, Bourgueil Alcofribas de Pierre Caslot, 2005... un très grand Bourgueil...), de la truffe -belle année...- quelques grands classiques (carpaccio de St Jacques aux truffes, chaud-froid d'oeuf, transparence de navets, homard des îles Chausey, sushi légumier, ravioles potagères)... quelques remakes détonants (celerizotto, comté-truffes... splendide)... la volaille au foin, un incontournable du repas de Noël... et quelques nouveautés comme le lasagne légumier en brioche (une petite merveille, sauce au vin jaune et olives de calamata), tatin feuilletée aux échalotes confites, chou farci légumier... une succession de petites merveilles de gourmandise, une sacrée belle main au piano... et une sommellerie complice... un grand, un long, un très beau déjeuner... une tablée comblée... qui n'attendra pas Noël prochain pour revenir rue de Varenne se régaler... un grand Merci au Chef, et à toute l'équipe d'avoir pris si grand soin de nous... 


Et bouquet final... bouquet de roses revisité sous forme d'une bûche prâlinée tout entière recouverte de mini-tartelettes aux pommes "bouton de rose"...









20 déc. 2019

GALEO TARTARES - YANN ROUVIÈRE

Voilà un nouveau Chef installé ... avec une solide formation en cuisine (Sanderens) et aussi en boucherie (ex-Chef de la Table d'Hugo Desnoyer...), un pari gagné... une merveille de petite adresse à deux pas de la mairie de Puteaux, à 10mn de Paris, aux portes de la Défense, un restaurant de poche à l'atmosphère chaleureuse, sans une faute de goût... et une maîtrise absolue du steak tartare (un sujet qu'il connaît sur le bout du couteau...), des idées et des belles... pas d'erreur, de l'épaisseur du trait à l'assaisonnement, perfection, gourmandise, deux formats... 180 et 250gr... ce dernier à réserver aux carnivores féroces (qui paraît-il terminent parfois le repas avec... un steak à suivre)...carte courte et tout à fait efficace, propre même à satisfaire les végétariens... et aussi les junk-food addict (il faudra essayer le burger... très tentant)... et les carnassiers "pur sucre" (de la côte de boeuf au faux filet... de sacrés beaux morceaux de viande)...


La tourte au canard était trop tentante pour que l'on puisse y résister, parfaite entrée à partager (avec un brin de salade façon "good excuse" mais tout à fait délicieuse... si si !)... pâte feuilletée fondante, irréprochable et une farce terriblement bonne... à regretter d'avoir fait demi-portion...



Le tartare est copieux du haut de ses (seulement) 180gr... une disgression vers les horizons lointains du Soleil levant : Tartare de boeuf (pas wagyu) "Retour de Kyoto"... sacrément bon, parfaitement balancé (peut être un tout petit peu moins d'huile de sésame)... gourmandise... Huile d'olive, Huile de sésame noir, Wasabi (racine),citron confit, sésame noir et coriandre fraîche, cacahuète hachée (belle idée) ... ring onion frit et oeuf de poule. Accompagné de frites maison exemplaires et d'une salade (alternative, le Chef a aussi des idées pour les salades... l'excuse continue d'être bonne)... on se régale...



Desserts simples et efficaces... tartare de fruits pour les maniaques, moelleux au chocolat (et glace vanille, extra !...) ou tarte amandine aux pommes (même remarque quant à la glace vanille)... que du bon. On en ressort repus, et on ne demande pas son reste mais juste à revenir...


Moins de vingt couverts... un succès fou (et mérité), il est prudent de réserver et déjà on parle d'extension... quand le tartare gagne ses lettres de Noblesse. Ah... précision importante... à deux pas, le parking du Marché de Puteaux... deux heures de stationnement gratuit !

18 août 2019

AURILLAC : LE RELAIS DES CARMES

Aurillac évidemment, c'est le Cantal... et il y en a des choses à faire et à voir dans le coin sauf que... côté restauration, sauf à la grande époque de Bras à Laguiole, point de table dans le coin justifiant la balade... et la ville en soi est de peu d'intérêt sinon que la nature à l'entour est simplement splendide... 


...Vers Salers la route des crêtes, avec une vue imprenable sur la chaîne des volcans d'Auvergne, vers Rodez avec une petite halte à Conques sur Rouergue, par une bien jolie route qui suit le Lot, et dans un site quasi-archéologique splendide pour qui aime ces formidables petits villages, signatures de la France, la vraie... ces merveilleux toits de lauzes, ces ruelles escarpées au pavement incertain (euphémisme)... et cette Abbatiale du VIII° siècle, restée dans son jus, absolument... sur le chemin, sur le route de Compostelle... quelques jours merveilleux passés en Auvergne...


Et là, en Auvergne, pour se poser, le relais des Carmes à Aurillac. Accueil chaleureux, attention de tous les instants, des chambres spacieuses, pas vraiment d'un exotisme fou ni d'un romantisme échevelé mais de belles grandes chambres et puis... on n'est pas là pour garder la chambre... et tout commence le matin par un petit déjeuner splendide... vien-noiserie tout juste sortie du four, fourme de Cantal jeune, yaourts de la ferme, thé (grand choix pour les amateurs), cappuccino, café, expresso... enfin "ce qu'on veut, on l'a"... et l'oeil vigilant du patron (qui sait de quoi il parle, restaurateur et Auvergnat, pour un rien çà rimerait)...ne rate rien, pas un détail qui ne soit immédiatement réglé. On démarre donc d'un bon pied, on peut à ce compte oublier l'hypothèse d'un déjeuner et de retour, le dîner sera simplement... bon. 


Simple et juste bon ! La Salers sait procurer de beaux produits de boucherie, qu'il s'agisse de la côte de bœuf pour deux (pour de bon) ou d'un curieux, d'un formidable hamburger qui réconcilie avec ce genre culinaire... et pour accompagner tout çà, non... malheureusement nous sommes un peu au Nord pour l'Aligot* mais une truffade dont je dois avouer qu'elle réconcilie avec le genre !

Belle adresse que ce relais des Carmes pour se poser en Auvergne, en Cantal, laisser derrière soi Bordeaux, Brive la Gaillarde et Tulle... et se tourner résolument vers les volcans et les villages Aveyronnais. Belle table pour se restaurer, la cuisine est gourmande, bien calée... et les vins, naturellement... sans intérêt !



* d'ailleurs le meilleur Aligot contemporain, sauf erreur, il se trouve bien ailleurs, quelque part vers Anvers ! Si si...

11 août 2019

CAFÉ LAVINAL ... UN ÉCHEC RETENTISSANT A CAZES-CITY

Non ce n'est pas notre première visite au café Lavinal... depuis bien des années, ce joli bistrot manucuré, dans le plus pur style Franco-Français, une petite merveille, presqu'un décor de cinéma... au beau milieu de Cazes-City, face au futur Chai dont le projet architectural a été confié à l'Architecte Pei (fils) et à propos duquel tous les visiteurs s'interrogent de l'harmonie esthétique -ou non- qu'il suscitera...


Par delà le charme de l'endroit, surtout à la tombée du jour, après longue promenade au travers le vignoble du Médoc, depuis Macau, Margaux ... jusqu'à Saint-Estèphe en passant par Cos, sur le chemin du retour, une halte gourmande au Café Lavinal que nous avions la faiblesse d'aimer plutôt bien, et du coup nous y aurons même fait deux dîners... sans grande émotion, et non sans critiques. Deux erreurs...



Le service est indifférent, tout à fait à côté de la plaque... ou disons à côté de la carte (incapable de l'expliquer), la sommellerie inexistante tout à fait se contentera de déboucher le flacon non sans une certaine emphase façon "très bon choix Monsieur" ... et plus jamais ne reverra-ton l'homme de l'art, au moins pour s'inquiéter d'emplir le verre des hôtes d'un soir "DIY". La carte des vins souffre (comme toujours en Bordelais : maladie chronique, incurable), de coefficients multiplicateurs indécents mais on peut trouver son  bonheur (Ormes de Pez, ou vins d'ailleurs avec le Riesling Trimbach, autrement rafraîchissant que les entrées Bordelaises proposées, centrées sur de médiocres sauvignons mal ficelés)...


Carte courte, très courte, trop courte... heureusement pensera-t-on il y a l'ardoise, et là est un peu le hic... l'ardoise est fixe, figée... en tous cas entre deux passages la même semaine, et probablement depuis Juin au moins lorsqu'on lit les précédents commentaires ... Beaucoup plus impardonnable,  l'oeuf mimosa est à l'évidence dressé à l'avance et la mayonnaise a eu "un peu chaud"... la limande Meunière n'est pas meunière du tout et vraiment pas convaincante... le ceviche de maigre est parfaitement foutraque, associant pêle-mêle du maigre, des agrumes, de la mangue, de l'ananas et de la pomme verte, vraiment pas défendable. Seul le risotto d'herbes emportera la conviction. Le reste est juste mal ficelé, comme si tout était préparé à l'avance et mis en place au dernier moment...




Oui et enfin, c'est un peu cher, surtout lorsque l'on est déçus. Le dessert ne rattrapera même pas le coup. Ici un Tiramisù qui n'en a que le nom et là un Chou façon Saint Honoré qui n'est qu'un churro coupé en deux, façon sandwich, un brin rassis, et joliment dressé d'un panache de chantilly et de sauce au chocolat sans âme. Gourmands, passez votre chemin, là on se moque ! Après tant d'années, il n'y aura plus dorénavant de halte au café Lavinal pour les mêmes raisons qui depuis plusieurs années déjà nous tiennent éloignés de Cordeillan-Bages où, là aussi on se moque du monde. L'oenotourisme et le principe bien établi que le visiteur est là pour se faire plumer avec délectation n'admet pas la médiocrité. Et ici c'est médiocre, vraiment  très médiocre.


18 juil. 2019

SAWADA - SUSHI TAICHO (GINZA)







Dix coudées au dessus des autres, dans un appartement de poche au milieu de Ginza, six sièges seulement, un service à midi et un service le soir... Koji SAWADA travaille seul, assisté de son épouse, au troisième étage d'un immeuble très banal... la politique de réservation le rend presque inaccessible, un brin sale caractère, pour autant sympathique (vraiment), souriant (à la fin), généreux (tout du long...) et proposant de recommencer jusqu'à "plus faim"... SAWADA est proprement extraordinaire, comme le sont aussi les poissons d'exception qu'il traite avec une lame sûre et à la recherche de la perfection, dans une forme de simplicité. Art du détail qui s'impose comme évidence. A chaque visite, c'est un émerveillement, et cette fois encore, on ressort de chez SAWADA comme pris d'un enchantement... évidemment oui, on fera tout pour revenir encore... et encore !

Pas l'ombre d'une photo "au travail"... même pas en rêve. On ne plaisante pas avec çà... toute négociation est évidemment impossible. On se régale, on entend les commentaires et explications du Sushiya ... provenance des trois Oursins que nous aurons le privilège de comparer ce soir... petites merveilles, dans une gamme de saveurs qui va du crémeux à l'iode, explosif pour celui qui sera "monté" en Gunkan Sushi (et pour le coup, le Nori fait ici un pairing formidable)... les autres seront proposés à l'heure du Sashimi, avec du calamar en hachis (splendide) et un abalone d'anthologie généreusement servi. L'ensemble sera accompagné, tout simplement, de bière et de Thé vert.

Une communion autour du Sushi. 

Le temps des Sahimis

Clams.
Daurade fraiche et maturée.
Ebi confite maturée avec ses oeufs.
Ika et Uni d'Awaji Shima.
Ika et Uni de Kiushu
Abalone et Uni.
Ika mariné dans la soy sauce (tentacule)
Sahimi O Toro et Uni.
O Toro au Barbecue
Shako

Interlude

Temaki Sushi Daikon.
Fouillis Maki...

Le temps des Sushis

Karei
Aji
Hirame
Mirugaï
Shinko
Bonite fumée
Ika Meshi
Akami mariné dans la Soy Sauce.
Chu Toro
Toro
O Toro
Aburi O Toro
Ebi
Uni Gunkan Sushi (Hokkaïdo)
Anago (deux pièces)
Tamago.
Hirame (bis)







21 juin 2019

PLANTXA (BOULOGNE-BILLANCOURT)


Petit restaurant bistronomique à Boulogne, à trois pas seulement du Parc des Princes, ambiance jeune et souriante, service impeccable, une carte courte et deux "menus dégustation" : petite faim (deux entrées, un plat et un dessert) et "grande faim" (deux entrées, deux plats et un dessert). Belles assiettes, joliment construites et sans simplification outrancière, sans fioritures inutiles non plus... un onglet, jus court, gnocchis et parmesan : cuisson impeccable, viande irréprochable, gnocchis aussi... une gourmandise, une vraie, tout comme la Pavlova, aérienne et sucrée juste ce qu'il faut, mais pas trop. Carte des vins pour les amateurs de vins natures et curiosités internationales... beaucoup d'entrées de chez nous comme du nouveau monde et de vignobles alternatifs... aurons choisi un italien, Nebbiolo Langhe 2016 de belle facture mais ces vins là ont besoin de plus de maturité pour lisser leurs tanins et s'exprimer sur un mode distingué. Extrêmement recommandable d'autant que la carte change très régulièrement pour éviter d'avoir comme un sentiment de "déjà mangé"...



23 mai 2019

LA MAISON MOIZEAU (NOIRMOUTIER)


Quelques cinq chambres... d'un confort parfait... annexe de LA MARINE (et de LA TABLE D'ÉLISE) à NOIRMOUTIER... aux bons soins de Céline et d'Alexandre COUILLON... endroit de rêve pour une villégiature de quelques jours à NOIRMOUTIER, et pour profiter pleinement de la cuisine d'Alexandre... 


Confort parfait, insonorisation irréprochable aussi, l'ensemble frappé au sceau du respect de l'environnement, (de façon raisonnée), contribue à faire du séjour... comme une sorte de rêve... et il faut mentionner ici... le plus difficile à assumer peut-être... mais dans quelle disproportion gourmande et généreuse... quand arrive... le petit déjeuner... vraie petite merveille de gourmandise dont quelques mentions spéciales vont au jambon (le seul qui évoque le fameux jambon blanc que l'on savourait jadis au petit déjeuner au Château Belmont, chez Jean et Sophie BARDET à Tours), aux confitures aussi, au miel du jardin, au feuilleté au caramel (tuerie)... pour l'ensemble en un mot que l'on ne peut goûter tout entier puisqu'il y a eu la veille au soir un grand dîner... Un vrai bonheur d'y séjourner, dans le prolongement d'un grand repas à LA MARINE. et l'ensemble dans une bonne humeur communicative...











Et pour les amateurs... mention spéciale pour le parcours de golf de Saint-Jean de Monts, superbe links à l'Écossaise, que ne dédaignerait pas Tom Simpson, neuf trous dans les pins et neuf trous sur la dune, jouable par tous temps... enfin... jouable... exigeant. très exigeant !




29 mars 2019

HELEN (PARIS VIII°)

Spécialités de Poissons. Salle élégante (mais probablement peu lumineuse au déjeuner), un long menu qui offre un grand choix de crustacés et de poissons, de première fraîcheur, traités "au naturel", comme jadis on se rendait "Aux Arêtes" pour un dîner tout de poissons... pas d'exploit culinaire, pas d'inspiration sous-jacente mais des produits sans peur et sans reproche. Carte des vins sans grande personnalité, sommellerie peu contributive. Une adresse pour inconditionnels du poisson, mais sans grand intérêt gastronomique au fond...


Saumon confit au basilic, saumon "comme un hareng", chapon à la plancha - sauce vierge et Saint-Honoré. Pas vraiment de quoi se relever la nuit...