20 août 2020

LA PAGODE DE COS - DÉJEUNER D'ÉTÉ


Au plus creux du mois d'Août; une très belle table, confidentielle, de l'Ouest Parisien. Malgré la fermeture temporaire (COVID oblige) du restaurant LE GABRIEL, LA PAGODE DE COS, au sein de LA RESERVE propose un très joli menu au déjeuner qui permet de se faire plaisir, avec de surcroît une belle bouteille : Les Pagodes de Cos 2012 (presque "Le vin de l'été 2020")... Cuisine savante, cuisine gourmande; JÉRÔME BANCTEL hisse cette Pagode au meilleur niveau, et le vin éponyme sera une belle occasion sur carte pour se faire plaisir, totalement.


Déjeuner en terrasse, service irréprochable et même complice... un moment civilisé au sein d'une semaine improbable, les Parisiens semblant tous ou presque avoir quitté la capitale... grand calme et circulation fluide, absolument... improbable. Ode à la gourmandise donc... 


Démarrage en flèche, démarrage surprise... par le Bao renfermant un oeuf de caille cuit mollet... cuisson irréprochable, et surmonté d'une quenelle de haddock et d'une généreuse cuiller de caviar. Belle harmonique iodée, fumée (juste ce qu'il faut), texture irréprochable, on se sent très décidés à poursuivre l'expérience...


...Avec un tartare de veau et de langoustine, lait de soja, wasabi, endive, pomme Granny Smith et Jerez. Très bel accord de textures et saveurs. On aurait peut-être aimé un peu plus de langoustine (surtout pour ce qui concerne la texture, le veau étant un peu dominant), bel équilibre par ailleurs, gourmandise assurée.


Et sous l'appellation provocatrice de "poulpe fiction", un poulpe (savamment) grillé, pomelos blanc, vinaigrette épicée au jus de tamarin (délicieux), cacachuètes grillées (texture)... un très beau plat, tout gourmandise, aux saveurs asiatisantes parfaitement maîtrisées, et quelques graines de grenade dont on ne voit pas trop le pourquoi... mais qui ne gênent pas, au fond.


Et à l'instant du dessert, on cède à la gourmandise brute avec un délicat hybride entre savarin (fruits rouges) et Baba au rhum à la crème chantilly délicatement parfumée (au poivre de Voatsiperiferi...). Genre de dessert parfait... un très beau déjeuner, civilisé...

oOo

1 août 2020

LE CLARENCE - LITTLE BIG LUNCH

Christophe Pelé est vraiment incroyable... autant qu'improbable... inspiration et improvisation permanentes (sur des bases techniques rudement solides, autant que personnelles...). Un second déjeuner au Clarence dans la même semaine, gourmandise satisfaite, épanouis-sement garanti côté papilles... complicité aussi, de la sommellerie (très joli Sancerre mono parcellaire de Claude Riffault -parcelle 538) comme du Chef (qui a tenté de répondre à un appel du pied en recomposant un improbable morceau de ventrèche de thon rouge aux mûres, dégusté deux jours plus tôt, mais n'a pu s'empêcher d'ajouter de la poudre de thé vert Matcha... tuerie... Umami 100% garanti !...)... Bref un nouveau superbe déjeuner, et même les mises en bouche se sont trouvées revisitées : chipirons en tempura, inébranlables gougères et incontournable bulot sauce tartare (et quelle sacrée belle sauce tartare)...




Mises en bouche

chipirons en tempura - bulot sauce tartare 
et gougères au comté vieux et noix.

Prélude

tempura de noix de veau - tomate verte - guacamole épicé.


Entrées

Ventrèche de thon, mûre, thé vert Matcha et Basilic pourpre
Thon mariné acidulé et melon.


Plats autour de la caille

Caille au chorizo Ibérique, jus court 
et cheveux d'anges de pomme de terre.



Aubergine fondante - œuf au caviar et aiguillette de caille.
Pommes Dauphines - Béarnaise (de folie)





"caille, burrata et courgette fleur" comme un Hamburger




Desserts

Sorbet cassis - saké / crème au citron, gelée basilic.
meringue tendre et glace vanille / 

Un grand menu, un délicieux moment, une table formidable... on y revient sans s'interroger aucunement... ce sera déroutant, çà fera semblant d'être tout simple, ce sera juste exquis, improbable et gourmand. Çà appelle encore et encore un match retour !