20 juil. 2018

I GOLOSI

A l'heure ou le chagrin nous étreint, lorsque l'on apprend que Procopio Angelo va fermer dans les tout prochains jours... définitivement... et que le plus adorable et le plus gourmand des restaurants italiens de Paris va quitter définitivement l'hexagone... un beau déjeuner italien, qui rassure un peu, dans un restaurant improbable rue de la Grange Batelière, couplé avec une épicerie où les beaux produits italiens, les vrais, purs et durs... tendent les bras... on repartirait pour un rien après un joli repas tout simple... chargé de riz carnaroli, de belles huiles d'olive, de tomates pelées... et aussi de pâtes... belle table, beaux vins tout simples (un pinot noir du Frioul, très convaincant)... 



I Golosi vaut la promenade... carte courte, l'assiette est délicieuse et comme chez Angelo, la cuisine, le service, tout est italien, pur sucre... tout en simplicité, un régal... Vitello tonato, pasta alla crudaiola et tiramisù... un déjeuner juste délicieux...






16 juil. 2018

AMBROISIE D'ÉTÉ


Dîner d'été à l'Ambroisie, tout en perfection... une entrée en matière qui mérite une mention gourmande toute particulière, surtout pour qui prétend ne pas aimer le poivron... "Ambroisie de Poivron et tomate"... perfection de textures, maîtrise absolue des saveurs les plus délicates du poivron sans que son amertume vienne jamais gâcher la fête... une petite merveille... la suite sera une erreur de casting, un choix erroné, l'oeuf mollet à la moscovite, au caviar se trouvant délicatement posé sur... un lit de billes de concombre et recouvert d'un gaspacho de concombre... le concombrophobe fera de son mieux mais non, décidément... "pas mon truc"... j'aurai donc délicatement extrait les œufs d'Esturgeon (délicieux) et mangé l'oeuf mollet (sans joie, sans haine)... en percevant tout à fait ce que ce plat a de potentiellement délicieux mais sans en profiter, du tout...



A suivre, la rédemption... totale... fricassée de girolles aux amandes et au jus de veau... çà c'est une pépite... une gourmandise à l'état pur ! ... merveille absolue de gourmandise... "qui réconcilie avec la vie"... et que dire du Homard à suivre, un monument... Homard au fenouil et à l'Anis, sauce au Banyuls, généreux, savoureux, hénaurme !... Bernard Pacaud mérite un titre de Magistère du Homard... Minestrone de Homard, Homard Saint-Germain au vin rouge et à la purée de pois cassés... terriblement délicieux...



Rafraîchissement à suivre avec la glace aux fruits exotiques puis les pêches blanches pochées, cassis et verveine, un délice, un parfait point d'orgue à ce très grand repas, dignement accompagné d'un Puligny-Montrachet (Mont-Puits, Bachelet, 2014) et d'un Hermitage 2016 (Domaine Colombier) fait à point. Il y aura même eu pour certaines quelques gouttes d'un ratafia Champenois... "We'll be back"... simplement "hénaurme" !



13 juil. 2018

PRÉ CATELAN - RETOUR VERS LE FUTUR ...


Une adresse Magique par une belle soirée d'été, un dîner devant les jardins du Pré Catelan, retour à la cuisine de Fredéric Anton, aujourd'hui d'un classicisme qui rappelle ses racines néo-Robuchoniennes, quelque chose de gourmand mais rien de transcendant... la cuisine sent ici la maîtrise absolue de plats devenus de grands classiques, généreux voire copieux, tournant autour d'un thème... tourteau, ris de veau, tarte au citron revisitée... cuisine de M.O.F. parfaitement exécutée à laquelle il manque un brin d'émotion gourmande... un service cordial autant qu'irréprochable, mais une sommellerie inutile... quoique la carte des vins ouvre des perspectives gourmandes qui seront ici satisfaites par un beau Clos Rougeard "Les Poyeux" 2008 qui en a encore beaucoup "sous le pied"... un diner gourmand mais trop conventionnel, trop classique... et bien honnêtement, les trois clochettes même accordées sur la tonalité d'une cuisine rassurante semblent "un peu trop"... C'est bon, très bon... copieux (presque trop) mais peu de vibrations dans tout çà...




Le tourteau brille essentiellement par la tartelette au caviar, tourteau et avocat citronné (une gourmandise), la salade Thaï est sans grand intérêt et le consommé au tourteau et fenouil, bon, très bon, mais qui ne fait pas tout à fait vibrer...



Le ris de veau est terriblement copieux, "à l'ancienne" (poché et terminé au sautoir), gourmand mais sans surprise, le croquant au Cédrat et ris de veau de même... mais une Royale de tourteau qui pour le coup est une vraie gourmandise pas très photogénique mais délicieuse, vraiment... qui réjouit les papilles...


Et en dessert, une tarte au citron meringuée avec un sorbet au basilic, parfaitement exécutée mais qui ne saurait être mise en perspective avec certaine meringue détonante du Cinq... Très belles mignardises...


La cuisine semble ici s'être immobilisée dans les années 2000... excellente mais non, le "cahier des charges" des trois étoiles n'est pas vraiment rempli...