
Une adresse Magique par une belle soirée d'été, un dîner devant les jardins du Pré Catelan, retour à la cuisine de Fredéric Anton, aujourd'hui d'un classicisme qui rappelle ses racines néo-Robuchoniennes, quelque chose de gourmand mais rien de transcendant... la cuisine sent ici la maîtrise absolue de plats devenus de grands classiques, généreux voire copieux, tournant autour d'un thème... tourteau, ris de veau, tarte au citron revisitée... cuisine de M.O.F. parfaitement exécutée à laquelle il manque un brin d'émotion gourmande... un service cordial autant qu'irréprochable, mais une sommellerie inutile... quoique la carte des vins ouvre des perspectives gourmandes qui seront ici satisfaites par un beau Clos Rougeard "Les Poyeux" 2008 qui en a encore beaucoup "sous le pied"... un diner gourmand mais trop conventionnel, trop classique... et bien honnêtement, les trois clochettes même accordées sur la tonalité d'une cuisine rassurante semblent "un peu trop"... C'est bon, très bon... copieux (presque trop) mais peu de vibrations dans tout çà...



Le tourteau brille essentiellement par la tartelette au caviar, tourteau et avocat citronné (une gourmandise), la salade Thaï est sans grand intérêt et le consommé au tourteau et fenouil, bon, très bon, mais qui ne fait pas tout à fait vibrer...
Le ris de veau est terriblement copieux, "à l'ancienne" (poché et terminé au sautoir), gourmand mais sans surprise, le croquant au Cédrat et ris de veau de même... mais une Royale de tourteau qui pour le coup est une vraie gourmandise pas très photogénique mais délicieuse, vraiment... qui réjouit les papilles...
Et en dessert, une tarte au citron meringuée avec un sorbet au basilic, parfaitement exécutée mais qui ne saurait être mise en perspective avec certaine meringue détonante du Cinq... Très belles mignardises...
La cuisine semble ici s'être immobilisée dans les années 2000... excellente mais non, le "cahier des charges" des trois étoiles n'est pas vraiment rempli...