8 oct. 2020

COMICE : ACCUEIL ADORABLE - ASSIETTE GOURMANDE ... WHAT ELSE ?

COMICE, avenue de Versailles, à quelques encâblures seulement de la Maison de Radio France, un petit restaurant, très cosy, à la décoration soignée et à la cuisine bien calée, rassurante, délicate, joliment dressée et accompagnée de très jolis vins, choisis, sélectionnés par la Maîtresse de Maison, Ethelyia Hananova (https://www.chaisdoeuvre.fr/blog/etheliya-hananova-sommeliere-et-creatrice-de-comice/) qui non contente de reçevoir ses hôtes comme des amis, excelle dans le domaine de la sommellerie, avec un esprit ouvert en sorte que l'échange est passionné, passionnant et contributif, dans quelque domaine oenologique qu'on l'emmène. La cuisine n'a rien à envier à la salle... sous l'autorité de Noam Gedalof qui sait faire parler la poudre (https://www.chaisdoeuvre.fr/blog/comice-la-gastronomie-par-excellence/), cuisine rassurante, bien construite, très gourmande avec une mention toute spéciale pour les tagliatelle aux coquillages, avec un petit beurre citronné... des pâtes fondantes, d'une cuisson parfaite, un régal dont on ne regrette qu'une chose, c'est de n'en avoir pas commandé deux assiettes... une vraie merveille (quand je ne suis pas du tout amateur de pâtes aux coquillages ou aux crustacés... parmigiano addict que je suis)... mention encore pour le suprême de volaille sauce Albuféra (clin d'oeil tout à fait réussi et calé, parfaitement, à la grande cuisine classique), quelques gnocchi fondants, délice... et pour le formidable (le mot est faible) soufflé au chocolat avec une glace aux six vanilles juste fascinante, juste turbinée, pleine de saveurs contrastées, grande idée que cette savante harmonique de vanilles... l'ensemble sera délicatement accompagné d'un Chardonnay droit et tranchant comme un Katana, parangon de Bourgogne, Saint-Romain 2017 de Thierry et Pascale Matrot. Une soirée de gourmandise et d'Amitié, un grand immense merci à Etheliya et Noam. Et à chaque fois qu'on s'en éloigne on songe déjà à la prochaine fois... 


Petite souplette aux carottes

Tagliatelle aux coquillages
(absolue tuerie)

La volaille Albufera - Gnocchi
Et trompettes de la mort

Pré-dessert - agrumes et acidularité,
Fraîcheur et saveur.

Le formidable soufflé au chocolat amer
Glace aux six vanilles

 




6 oct. 2020

LES TABLETTES (J.L. NOMICOS)

A l'angle de l'avenue Bugeaud et de la rue de la Pompe, un petit restaurant... jadis un charcutier traiteur ("Au Jambon d'York") puis le lieu fut transformé qui accueillit successivement Ghislaine Arabian, Joël Robuchon (La Table), et enfin Jean-Louis Nomicos, après son passage chez Ducasse (La Grande Cascade) et chez Lasserre... Cette enseigne des Tablettes JL.Nomicos a été rénovée, et la salle est aujourd'hui épurée, moderne, un peu bruyante malheureusement, et si l'accueil est chaleureux, le service et le timing sont plutôt approximatifs. Bref l'occasion était belle et toute simple, d'y fêter le centenaire d'une très ancienne patiente, en pleine forme, mais au petit appétit comme c'est à peu près toujours le cas à cet âge encore que... plaisir fut de constater qu'elle ne renonçait pas au vin, en connaisseur et avec un évident plaisir. Ce repas fut donc un bon moment.

Quelques zakouskis et une bisque de coquillages "en capuccino au piment d'espelette pour ouvrir l'appétit; et qui n'appelle aucun commentaire.


La cuisine dans l'ensemble est "sans secret"... et comme il était bon en cette occasion de "faire simple", la spécialité, le plat emblématique du Chef sera choisi comme "plat unique" : Macaroni légèrement gratiné au parmesan, foie gras et jus de veau, truffe noire. Un plat d'autrefois, gourmand oui... novateur non, bien exécuté; joliment dressé, en bel accord avec Lafont-Rochet 2008. Une cuisine du siècle dernier, qui ne manque pas de faire plaisir mais qui n'appelle aucun commentaire superlatif, un plat convenu, joliment exécuté.

Un brin de fromage et un très beau dessert, pour le coup quelque chose de détonant !... granité à l'absinthe, marmelade de tomates à la vanille, glace fenouil et olives confites. Pour le coup un vrai beau travail tout en gourmandise, tout en saveurs et textures. Très très bon mais dans l'ensemble... rien de vraiment convainvant... sauf que l'occasion était belle et que ces évènements sont rares ! On s'est régalés quand même !... 



5 oct. 2020

AU LUCAS CARTON : DÉJEUNER AUTOUR D'UN MOUTON ROTHSCHILD


Aux bons soins de Julien Dumas, joliment installés dans l'écrin Art Déco du Lucas Carton, un très beau déjeuner de rentrée autour d'un excellent prétexte oenologique, d'une splendide bouteille de Mouton Rothschild 2005, à parfaite maturité, tanins délicatement fondus, prêt à boire, une petite merveille de Pauillac. Bonheur de retrouver la patte du Chef après l'été, inspiré et tout gourmandise. Quelques gouttes de cuvée Louise pour démarrer, en prélude à ce flacon hénaurme... deux gourmands autour de la table... 

Démarrage en fanfare avec le bol d'étrilles et gelée d'étrilles... simplement gourmand, puissant et iodé, parfaitement équilibré, généreux mais en a-t-on jamais assez de ces étrilles... 


Belle assiette à suivre de morilles des pins au vin jaune, gourmandise encore, texture impeccable, gourmandise encore...


Puis une dorade -cuisson irréprochable- soupe d'Agastache, tomate confite (tuerie) et poutargue. Prélude à un délicieux homard breton, fleur de courgette et yaourt au safran (rudement bon cette affaire !)...


La vedette arrive... Thon rouge (que j'aurais supporté un brin moins cuit encore mais ce fut sujet à discussion... il me semble qu'à ce degré de qualité, le thon lui même, le thon tout seul... fait le job...). Régal, avec un rouleau de ventrèche de thon au Nori frit. Bien essayé !


Et un suprême de volaille Culoiseau, petite merveille avec laquelle on ne peut que s'extasier... pairing impeccable avec le Pauillac. Et pour couronner le tout, quelques très beaux desserts aux saveurs d'automne... accompagnés d'un vénérable Porto déniché au fond de la cave par Giovanni Curcio, Sommelier inspiré. Un grand beau moment de gourmandise autour d'un flacon d'exception.