7 août 2012

GOLFONOMIA ... AOUT 2012

Quelques jolies visites golfiques sur la côte d'Azur, côté Var, quelques parcours, quelques belles expériences golfiques, scores aléatoires, malgré de bonnes conditions de jeu et un temps certes chaud mais demeurant jouable...

VALCROS 3 AOUT 2012 :

Parcours de mise en jambe, assez scénique, joliment dessiné, finalement moins exigeant qu'il en a l'air et très exposé au soleil, ce qui en accroît la pénibilité en fin de parcours sauf à démarrer très tôt (vraiment très tôt)... 

Les premiers trous sont sans secret, qui serpentent de 1 à 6 au fond du vallon, pour revenir ensuite, après le 7 à des choses gofliquement plus exigeantes. Le 8 et son départ aveugle n'est pas de grande difficulté pour autant que l'on ait placé son drive sur la partie gauche du fairway (la seule dégagée), le 9 exige une stratégie bien construite (renoncer au driver et placer un bois trois - à renouveler- en plein centre du fairway pour avoir ensuite bonne ouverture et passer la pièce d'eau sans difficulté pour attaquer ensuite le green avec un fer 6 facile...). 

C'est ensuite vers les trous 12-13 que l'on recommence à trouver les choses délicates à mettre en place stratégiquement. Au trous N°12 il importe de placer un drive "pas trop long" mais en plein centre du fairway pour dégager le green et attaquer en 2 ce court par 5... chance de birdie, même au niveau misérable qui est le nôtre... risque de triple pour les gourmands qui lâcheraient un peu à droite (ou embarqueraient carrément à gauche) : arbres et obstacle d'eau... en plus du devers. Le trou 13 est un vrai hénaurme par 5 extrêmement exigeant, quiu nécessite un long drive suivi d'un bois 3 sans hésitation, en serrant à gauche au ras du hors limite, pour espérer toucher ensuite le green d'un fer 6 décidé...

Le 14 est un par 3 au départ surélevé, sans grand intérêt (fer 9)... mais le 15, le 16 et le 17 exigent (malgré la chaleur, la soif et la fatigue) un peu de rigueur golfique et des jambes pour espérer scorer. Le 16 surtout exige malgré que ce soit un par 4 que l'on renonce absolument au driver au profit d'un fer 5 placé sur le green, avec une bonne ouverture qui permet d'attaquer avec un fer 7 (et prendre trois putt derrière...). Le 17 est un par 3 long et tout en montée, plus impressionnant que réellement difficile, et qui donne l'occasion, en descendant dans la rivière récupérer sa  balle, de faire une jolie moisson pour un avitaillement suffisant au restant du séjour... et le 18 est paisible au point qu'il donne l'illusion que l'on aurait pu "bien jouer"... Par.

Bar restaurant sans intérêt aucun mais service adorable, et snack suffisant pour survivre après ces 18 trous joués dans des conditions d'ensoleillement un peu trop optimales...

ST ENDREOL - 5 AOUT 2012 :


St ENDREOL est un parcours tout à fait exigeant. Non pas tant qu'il ait l'air difficile, mais il est très difficile et à l'aller comme au retour, hormis le trou N°10 (sans intérêt aucun), il met le golfeur dans l'embarras et requiert plus de stratégie que de longueur. Un joli bois 3 choisi au drive plutôt qu'un driver féroce aura plus de chance de ménager le nerfs du golfeur que la pénalité qui l'attend si son drive s'égare, ici dans l'eau, là dans le ravin...

Tee #1
Le départ est relativement simple, scénique, mais pas réellement difficile, les choses délicates arrivent ensuite, et rapidement... et s'il s'avère difficile de rester dans les clous à l'aller, ce n'est qu'une mise en bouche par rapport au retour qui du trou N°11 au 17 qu'une succession de trous délicats, stratégiquement complexes, et sans merci pour les coups lâchés ou égarés... Le trou N°11 est passablement "unfair" avec un drive aveugle qu'il faut placer long et précis sur la droite du fairway (à gauche, exactement, d'un if qui n'est pas un piquet d'alignement mais le seul repère visuel depuis le tee jaune). Si le drive atterrissait à gauche, le second coup de ce long par 5 serait également aveugle et extrêmement difficile à négocier pour toucher ensuite un green à double plateau, pas franchement simple...

Tee #13
Le trou N°13, par trois "signature" avec un tee de départ très haut surélevé n'est bien honnêtement pas très délicat à négocier pour autant que l'on choisisse le bon club (ce qui n'est pas trop difficile à l'ère du GPS). Trou scénique, large green que l'on peut attaquer sans états d'âme avec un fer 6... c'est au trou suivant, le 14 que les choses se corsent, vraiment, avec un étroit par 5 en dogleg gauche nécessitant pour un coup, un long drive très pécis pour ménager ensuite l'ouverture d'un long bois trois tout aussi précis (fairways étroits) et une attaque de green avec un fer 9... très beau trou, qui peut devenir très pénalisant pour toute balle égarée... (eau, ravin, arbres, et tutti quanti pour égailler l'oeil et le coeur du golfeur). Un très beau trou, prélude au 14 qui n'est pas non plus (tant s'en faut) un cadeau : long par 4 dogleg droite, qui doit idéalement être attaqué avec un bois 3 au ras de la rivière à droite pour gagner en ouverture (et éviter d'aller s'égarer dans le ditch, à gauche, d'un coup de driver enragé). Le second coup sera ensuite un bon fer 6 ou 7 et le green n'est pas tout à fait un cadeau en sorte qu'un par ici a quelque chose de réjouissant...

Trou #8
Le 16 est un par 4 sans secret ni difficulté... le 17 est un monstre (par 4 de 450m tout en montée, avec une fenêtre de drive et au second... et au troisième coup très étroite)... injouable en par 4, d'une architecture imbécile qui rappelle le 16 de Baugé Pontigné... un trou démoralisant où le double bogey donne l'illusion d'avoir sauvé sa peau dans les meilleures conditions... Puis retour au fairway, sur un dernier trou golfique et relativement simple... un très très beau parcours, dont seul les 11 et 17 prêtent le flanc à la critique et alimentent la discussion au club house : restaurant de qualité acceptable, au service irréprochable.



TAULANE - 6 AOUT 2012 :


Très joli parcours ! Resort d'une qualité sans doute discutable (en comparaison d'autres établissements implantés sur un parcours de golf, mais en règle à l'étranger). Une architecture de parcours fine, intelligente, subtile et réaliste (le parcours est jouable, absolument...). Un grand bravo à Gary Player. Pas de difficulté majeure, pas ici de monstre trou injouable. Un seul trou ne trouvera grâce aux yeux d'aucun : le N°5 (par 5) qui comporte trois obstacles d'eau (dont deux rivières traversant le fairway) non repérables depuis le tee de départ comme au second coup... Certains, chanceux (je ne devrais pas me plaindre), feront un "sans faute" marquant un bogey (prix de leur maladresse au putting), d'autres choisiront d'autres options qui se révèleront onéreuses, en balles comme pour ce qui est du score...


Le reste du parcours est beau, intéressant, calme, nécessitant une bonne stratégie de jeu et un putting bien affûté (greens ultra rapides, pentes multiples). Les fairways méritent d'être un peu mieux entretenus mais l'ensemble est splendide et le parcours charmant peut évoquer certains inlands écossais, avec beaucoup d'arbre mais dans l'ensemble peu de pénalisation du grand jeu. Petit jeu au zénith utile... distances assez "fair", second coup précis utile... et on peut ainsi jouer 42 points stableford sans que ce ne soit qu'une question de chance... je crois donc, in fine, que ce parcours me convient plutôt... mais aussi qu'il pardonne beaucoup car ce score (89 brut) ne s'est pas fait sans une balle perdue, quelques putts lamentables, et quelques coups de recentrage nécessaires...



Le snack vaut la visite : club sandwich et tartares de qualité... pour se vanter d'un score que sans doute demain (Beauvallon) viendra contredire de façon cuisante !