Jean-Louis Nomicos est un Chef très sympathique et très discret, qui passe volontiers en fin de service avec un humble sourire, saluer ses hôtes du jour, et qui dans l'ensemble cuisine juste... on l'imagine mal hyper-actif et pourtant, il est encore (semble-t-il) Chef exécutif chez Lasserre, tout en gardant son établissement à l'angle de l'avenue Bugeaud et de la rue de la Pompe (Jadis l'Atelier Joël Robuchon) et la responsabilité d'une carte courte, bien calée et honnêtement réjouissante à la Fondation Louis Vuitton dans le bois de Boulogne... Chef inspiré par une cuisine d'essence méditerranéenne (mais pas que), et qui a su ici comme là, mettre en place une carte courte et joliment calée.
Les tablettes J.L. Nomicos (Paris 16) offrent au déjeuner un très joli menu, dans une ambiance un brin austère, d'un moderniste très personnel, confortable, et pas trop bruyante, ce qui est appréciable. Le service est attentif, jeune et souriant. Le déjeuner y est honnêtement un agréable moment. Gourmand aussi même si le menu mériterait de "tourner" un peu plus rapidement, il est de jolies spécialités dont on ne se lasse pas comme les cannellonis aux champignons des bois émulsion de parmesan et jus court... une très belle entrée qui -honnêtement- n'a rien à envier aux cannellonis au foie gras et aux truffes, une de ses spécialités, qui figure, inamovible, sur la carte.
Après cette belle entrée, le choix sera difficile entre le jarret de veau aux aromates, chou aux châtaignes et foie gras de canard (juste cuisson, fondant, savoureux...) et le cabillaud au citron caviar, beurre noisette émulsionné et quelques feuilles d'épinards et d'oseille.
Belle carte des vins, et beaucoup de vins au verre, joliment choisis par une sommellerie éclairée et qui comprend au quart de tour la tendance gourmande de ses hôtes. On pourra gloser sur son étoile au Michelin, critiquer le détail ici ou là il n'en demeure pas moins qu'au déjeuner, Nomicos est une belle expérience à deux pas de la place Victor-Hugo.