18 déc. 2012

UN SACRE SAMEDI ...

Samedi, jour de commissions... Hiver... la saison qu'il faut pour rêver d'un "boeuf carottes"... une petite commande rue Boulard, et en sortant de la fameuse Boucherie, un clin d'oeil aux copains du Jeu de Quilles... "juste un petit coucou"... "mais non mais non, vous entrerez bien boire un canon"... belle ambiance à l'intérieur, chaleur, amitié et finalement pourquoi pas... Et voici comment le clin d'oeil, le p'tit canon se transforme en "vous avez pas une petite faim par hasard" ?... C'est vrai que la hasard fait parfois bien les choses... Il y aurait même un brin de morteau avec de splendides lentilles blondes... ainsi même si l'on n'avait pas faim avant, elle pousse vite la faim... stimulée par quelques jolis verres de gamay de chez Foillard (de Côte de Py à cuvée 3.14) ... et elle sera satisfaite, avec pour débuter, un joli veloûté de potimarons, foie gras et truffe fraîche... Y'a pas à dire : çà ouvre l'appétit !




La Morteau sera tout à fait à la hauteur de nos espérances, et suivie d'un exquis tartare au couteau (la coupe, pas le coquillage...), tomate confite et quelques brisures de truffe... et comme l'appétit vient en mangeant, on ne résistera pas à un joli quart de Brie ni à un Laguiole somptueux...



Evidemment, il faut stimuler l'appétit puis désaltérer avec de bons produits de nos vignobles et on se laisse volontiers guider sur des sentiers pour nous atypiques mais où l'on trouve quelques merveilles comme le Mâcon Cruzille Manganite de Julien Guillot, le Mercurey du domaine Derain (un peu droit), le détonnant Beaujolais "Le rang du Merle" de Jean-Claude Lapalu à la vinification façon VT... et la cuvée Julien de Jean-François Ganevat, expression extrême du pinot noir... Et l'après midi de se passer tranquillement, à discutailler et grignoter, boire un peu aussi... et le voisin boucher de se joindre à nous, et même d'avoir une sacrée bonne idée une fois boutique fermée...


Allons donc "à la maison" et le Boucher de se transformer en Cuisinier qu'il sait être, et pas qu'un peu... fort d'une récente leçon au Bristol, le thème central sera le ris de veau. Somptueux, d'une cuisson impeccable, au beurre blond, relevé d'une pointe agrume-pamplemousse: délicieux !... et succédant  en introduction à des toasts foie gras et truffe noire... puis suivis de côtes d'agneau premières, minuscules et fondantes... Produits d'anthologie !



Et pour ne pas perdre la main, démarrage aux truffes et foie gras sous l'autorité d'un Meursault énorme (Meursault Charmes 2009 de Boillot) puis en vedette : Echezeaux de la DRC, 2007 qui sera un vrai monument oenologique...! Un vin d'une stature immense, rubis, droit et puissant au démarrage, dominé par la groseille puis, évoluant de minute en minute; arriveront le cassis, la framboise... et à chaque gorgée, un peu plus de complexité et de gourmandise... Un grand Merci de cet instant de partage et de gourmandise ! Quelle journée !!! 






14 déc. 2012

SAINT PIERRE - BEAU DEJEUNER CREOLE

Après un joli déjeuner tout simple à l'arrivée, autour d'un filet de Légine (très bon, çà...) à Saint Denis, une après midi de travail puis un dîner sans âme, de pseudo-cuisine gastronomique "Chez Ben" à Saint Denis encore... 


Ce vendredi donc : route vers Saint Pierre, La Réunion, un soleil splendide... et après une matinée de travail, un beau déjeuner avec les médecins du CHU, Chez "François Premier" (si, si...), éminemment recommandable : une cuisine créole, tout à fait juste, goûteuse et épicée mais pas trop... Pas grasse non plus comme on pourraît redouter qu'elle le soit (notamment les acras), et franchement fine et pointue (mais sans pour autant que le piment prenne systématiquement le dessus).

Mieux vaut oublier le vin de Bordeaux d'accompagnement, le produit de la vigne n'aime guère voyager si loin, c'est clair, et sur place ses modalités de conservation imposent le réfrigérateur ou rien... Une bière Dodo n'aurait pas été mal non plus...

Acras de Morue
Samoossa
... et salade Palmiste
Dorade curry - curcuma
Poulet "longues pattes" au curry
Gateau Patate

GRANDS ECHEZEAUX


Le domaine de la Romanée Conti fait les plus grands vins du monde. En tous cas parmi ceux que l'on peut véritablement placer tout là-haut, au sommet: de l'appellation éponyme à la Tâche, en passant par ces Grands-Echézeaux qui chacun sont une légende propre, une richesse inouïe dans le verre et une palette aromatique stupéfiante, dont l'évolution d'un instant à l'autre fait la magie de ces jus de pinot d'exception.



Quelques très beaux produits : des oursins exceptionnels, un Bellota Bellota Guijuelo de Salamanca, 5J qui écrase le Jabugo anonyme de la rue Boulard d'un coup de sabot rageur; des patates confites et un merveilleux Vacherin accompagné d'un autre joli flacon : Batard-Montrachet Leflaive 2001 ... Quel déjeuner ! L'amitié en plus... un moment éblouïssant couronné par un cigare somptueux (Wide Churchill Romeo)... What else ?... Un déjeuner réellement "Pata Negra" dirait Martin Berasategui ...



8 oct. 2012

TAILLEVENT - DEJEUNER GOURMAND (8/10/12)

Jean Marie aux petits soins, un déjeuner laissé tout entier à son inspiration, un très beau déjeuner gourmand, déjeuner de saison harmonisant les grands plats classiques (que l'on dit aujourd'hui "canailles") et la cuisine contemporaine, véritable démonstration de la cuisine comme du service en salle puisque, au guéridon, Jean-Marie s'y colle en fin de repas pour des crêpes Suzettes fondantes et parfumées.



Crème de céleri et crustacés en amuse bouche, associant délicatesse et puissance, l'iode déjà s'annonce qui sera confirmé par le second amuse bouche, un peu crémé mais tout à fait gourmand (tartare de homard, bisque froide), les choses ne font que commencer... déjà la couleur est annoncée...




Quand arrivent trois somptueux oursins, délicatement préparés : langues généreuses, délicatement posées sur un oeuf brouillé aux herbes. Somptueux et délicat, terriblement iodé, parfaitement gourmand. Un plat formidable, "THE" Oursin...


Puis le plat "canaille"... maîtrise délicate. Sauce un peu réduite (à l'ancienne) : ailerons de poulet aux écrevisses (superbes et fondants), crêtes de coq, rognons de coq et quelques champignons. Un plat qui rappelle les fameuses "Bouchées à la Reine" sans l'inutile feuilletage. On peut évidemment critiquer le jus, un peu réduit, un peu salé, mais tout s'inscrit dans la grande tradition de la cuisine Française, celle d'hier il est vrai, mais tellement gourmande dans son essence...


A suivre : foie gras pôelé, figues rôties. Cuisson parfaite (croustillant à l'extérieur, fondant au centre) : un exemple de maîtrise du feu... et une association improbable avec un Cartagène (Mas Jullien), vin muté, fruité, léger et sucré, qui apporte un petit complément de fruit et de fraîcheur bienvenu à l'ensemble... un beau plat...


Bientôt suivi du brie de Meaux (aux noix et raisins) et des fameuses crêpes suzette, préparées au guéridon par Jean-Marie lui même, puis même suivies d'une pomme de Reinette aux raisins, cuite juste ce qu'il faut, pas trop, avec un brin de crème légère au centre... délicat, rafraîchissant, très beau dessert... Les mignardises suivront mais plus personne à table ne pourra s'y consacrer après un tel menu gourmand mis en oeuvre par Jean Marie et servi à perfection, dans un timing irréprochable. Un grand bravo et aussi un grand Merci ! (Et en plus, on rencontre des gens très bien dans cet établissement...).





30 sept. 2012

ASTRANCE DU 26/09/2012

Barbot inspiré... l'Astrance au zénith... encore un repas énorme rue Beethoven ! Imagination, inspiration, perfection dans l'exécution, le dressage et le service... harmonisation oenologique impeccable sous l'autorité d'Alexandre... l'Astrance infaillible... Un régal absolu, suivi d'un clin d'oeil au café rue de Varenne et d'un cigare qui sera peut être un peu en dessous de ce que nous aurions espéré mais la barre était tellement haut placée que seul un Behike sans doute, aurait ici convenu ! Les images parlent d'elles-même mais une mention spéciale pour le "bêta-plat"... test, prototype, juste délicieux : cocos, purée fine à l'ail, quelques gouttes d'un jus iodé et fève de cacao croquante... un plat craquant, délicat, qui n'appelle pratiquement aucune critique sinon que tous aurions volontiers croqué dans un brin plus de fève de cacao...











Et l'on retrouve au final la tarte au citron déstructurée - restructurée, et les grands classiques de l'Astrance dont on ne se lasse pas...

7 août 2012

GOLFONOMIA ... AOUT 2012

Quelques jolies visites golfiques sur la côte d'Azur, côté Var, quelques parcours, quelques belles expériences golfiques, scores aléatoires, malgré de bonnes conditions de jeu et un temps certes chaud mais demeurant jouable...

VALCROS 3 AOUT 2012 :

Parcours de mise en jambe, assez scénique, joliment dessiné, finalement moins exigeant qu'il en a l'air et très exposé au soleil, ce qui en accroît la pénibilité en fin de parcours sauf à démarrer très tôt (vraiment très tôt)... 

Les premiers trous sont sans secret, qui serpentent de 1 à 6 au fond du vallon, pour revenir ensuite, après le 7 à des choses gofliquement plus exigeantes. Le 8 et son départ aveugle n'est pas de grande difficulté pour autant que l'on ait placé son drive sur la partie gauche du fairway (la seule dégagée), le 9 exige une stratégie bien construite (renoncer au driver et placer un bois trois - à renouveler- en plein centre du fairway pour avoir ensuite bonne ouverture et passer la pièce d'eau sans difficulté pour attaquer ensuite le green avec un fer 6 facile...). 

C'est ensuite vers les trous 12-13 que l'on recommence à trouver les choses délicates à mettre en place stratégiquement. Au trous N°12 il importe de placer un drive "pas trop long" mais en plein centre du fairway pour dégager le green et attaquer en 2 ce court par 5... chance de birdie, même au niveau misérable qui est le nôtre... risque de triple pour les gourmands qui lâcheraient un peu à droite (ou embarqueraient carrément à gauche) : arbres et obstacle d'eau... en plus du devers. Le trou 13 est un vrai hénaurme par 5 extrêmement exigeant, quiu nécessite un long drive suivi d'un bois 3 sans hésitation, en serrant à gauche au ras du hors limite, pour espérer toucher ensuite le green d'un fer 6 décidé...

Le 14 est un par 3 au départ surélevé, sans grand intérêt (fer 9)... mais le 15, le 16 et le 17 exigent (malgré la chaleur, la soif et la fatigue) un peu de rigueur golfique et des jambes pour espérer scorer. Le 16 surtout exige malgré que ce soit un par 4 que l'on renonce absolument au driver au profit d'un fer 5 placé sur le green, avec une bonne ouverture qui permet d'attaquer avec un fer 7 (et prendre trois putt derrière...). Le 17 est un par 3 long et tout en montée, plus impressionnant que réellement difficile, et qui donne l'occasion, en descendant dans la rivière récupérer sa  balle, de faire une jolie moisson pour un avitaillement suffisant au restant du séjour... et le 18 est paisible au point qu'il donne l'illusion que l'on aurait pu "bien jouer"... Par.

Bar restaurant sans intérêt aucun mais service adorable, et snack suffisant pour survivre après ces 18 trous joués dans des conditions d'ensoleillement un peu trop optimales...

ST ENDREOL - 5 AOUT 2012 :


St ENDREOL est un parcours tout à fait exigeant. Non pas tant qu'il ait l'air difficile, mais il est très difficile et à l'aller comme au retour, hormis le trou N°10 (sans intérêt aucun), il met le golfeur dans l'embarras et requiert plus de stratégie que de longueur. Un joli bois 3 choisi au drive plutôt qu'un driver féroce aura plus de chance de ménager le nerfs du golfeur que la pénalité qui l'attend si son drive s'égare, ici dans l'eau, là dans le ravin...

Tee #1
Le départ est relativement simple, scénique, mais pas réellement difficile, les choses délicates arrivent ensuite, et rapidement... et s'il s'avère difficile de rester dans les clous à l'aller, ce n'est qu'une mise en bouche par rapport au retour qui du trou N°11 au 17 qu'une succession de trous délicats, stratégiquement complexes, et sans merci pour les coups lâchés ou égarés... Le trou N°11 est passablement "unfair" avec un drive aveugle qu'il faut placer long et précis sur la droite du fairway (à gauche, exactement, d'un if qui n'est pas un piquet d'alignement mais le seul repère visuel depuis le tee jaune). Si le drive atterrissait à gauche, le second coup de ce long par 5 serait également aveugle et extrêmement difficile à négocier pour toucher ensuite un green à double plateau, pas franchement simple...

Tee #13
Le trou N°13, par trois "signature" avec un tee de départ très haut surélevé n'est bien honnêtement pas très délicat à négocier pour autant que l'on choisisse le bon club (ce qui n'est pas trop difficile à l'ère du GPS). Trou scénique, large green que l'on peut attaquer sans états d'âme avec un fer 6... c'est au trou suivant, le 14 que les choses se corsent, vraiment, avec un étroit par 5 en dogleg gauche nécessitant pour un coup, un long drive très pécis pour ménager ensuite l'ouverture d'un long bois trois tout aussi précis (fairways étroits) et une attaque de green avec un fer 9... très beau trou, qui peut devenir très pénalisant pour toute balle égarée... (eau, ravin, arbres, et tutti quanti pour égailler l'oeil et le coeur du golfeur). Un très beau trou, prélude au 14 qui n'est pas non plus (tant s'en faut) un cadeau : long par 4 dogleg droite, qui doit idéalement être attaqué avec un bois 3 au ras de la rivière à droite pour gagner en ouverture (et éviter d'aller s'égarer dans le ditch, à gauche, d'un coup de driver enragé). Le second coup sera ensuite un bon fer 6 ou 7 et le green n'est pas tout à fait un cadeau en sorte qu'un par ici a quelque chose de réjouissant...

Trou #8
Le 16 est un par 4 sans secret ni difficulté... le 17 est un monstre (par 4 de 450m tout en montée, avec une fenêtre de drive et au second... et au troisième coup très étroite)... injouable en par 4, d'une architecture imbécile qui rappelle le 16 de Baugé Pontigné... un trou démoralisant où le double bogey donne l'illusion d'avoir sauvé sa peau dans les meilleures conditions... Puis retour au fairway, sur un dernier trou golfique et relativement simple... un très très beau parcours, dont seul les 11 et 17 prêtent le flanc à la critique et alimentent la discussion au club house : restaurant de qualité acceptable, au service irréprochable.



TAULANE - 6 AOUT 2012 :


Très joli parcours ! Resort d'une qualité sans doute discutable (en comparaison d'autres établissements implantés sur un parcours de golf, mais en règle à l'étranger). Une architecture de parcours fine, intelligente, subtile et réaliste (le parcours est jouable, absolument...). Un grand bravo à Gary Player. Pas de difficulté majeure, pas ici de monstre trou injouable. Un seul trou ne trouvera grâce aux yeux d'aucun : le N°5 (par 5) qui comporte trois obstacles d'eau (dont deux rivières traversant le fairway) non repérables depuis le tee de départ comme au second coup... Certains, chanceux (je ne devrais pas me plaindre), feront un "sans faute" marquant un bogey (prix de leur maladresse au putting), d'autres choisiront d'autres options qui se révèleront onéreuses, en balles comme pour ce qui est du score...


Le reste du parcours est beau, intéressant, calme, nécessitant une bonne stratégie de jeu et un putting bien affûté (greens ultra rapides, pentes multiples). Les fairways méritent d'être un peu mieux entretenus mais l'ensemble est splendide et le parcours charmant peut évoquer certains inlands écossais, avec beaucoup d'arbre mais dans l'ensemble peu de pénalisation du grand jeu. Petit jeu au zénith utile... distances assez "fair", second coup précis utile... et on peut ainsi jouer 42 points stableford sans que ce ne soit qu'une question de chance... je crois donc, in fine, que ce parcours me convient plutôt... mais aussi qu'il pardonne beaucoup car ce score (89 brut) ne s'est pas fait sans une balle perdue, quelques putts lamentables, et quelques coups de recentrage nécessaires...



Le snack vaut la visite : club sandwich et tartares de qualité... pour se vanter d'un score que sans doute demain (Beauvallon) viendra contredire de façon cuisante !