17 déc. 2018

LUCAS CARTON - JULIEN DUMAS CARTONNE ...


Un sacré beau repas, dans le cadre inouï du Lucas Carton, sous la baguette de Julien Dumas, chef inspiré, qui sait alterner les (désormais) classiques et les (futurs) classiques détonants tels le formidable rouget en écailles croquantes, au dressage somptueux, et en bouche... une petite merveille, texture parfaite, cuisson irréprochable, précision chirurgicale... condiments pointus, juste comme il faut, une merveille... qui ne relègue pas au rencart le fameux (et incontournable)  chou-fleur, plat emblématique... avec ses deux "quenelles"... délicieux condiments, et n'éclipse par pour autant le reste de ce très beau repas, tout en saveur et en légèreté... les crevettes carabineros au caviar (évidemment c'est bon, même très bon... comme aurait pu le dire jadis Bardet, le caviar cuisine tout seul... mais encore faut-il que le reste soit parfait)... et façon tempura, pas mal non plus... et il faut aussi parler des desserts, acidularité pour préparer le palais et formidable soufflé au chocolat, sans concurrence, perfection. Absolue ! Point d'orgue de cette symphonie gourmande. Bravo et merci, au Chef, à tous... un très beau repas...






 

LITTLE BIG RESTAURANT ... COMICE


31 avenue de Versailles, tout petit restaurant, grande élégance, service irréprochable, d'une gentillesse exquise, belle carte des vins, sommellerie intelligente des aspirations des hôtes d'un soir (très beaux chardonnays du Jura, sous la signature de JF Ganevat, beaucoup de belles entrées, un vrai bonheur...). Comice sait faire plaisir aux convives réunis autour d'une table, pour en découdre avec la cuisine du chef, qui saura faire défiler avec une générosité gourmande les plats d'un très joli menu de saison... veloûté de potimarron, délicieux tagliatelle à la truffe blanche, d'une formidable générosité, une vraie gourmandise... volaille au vin jaune, aux cèpes et champignons de sous-bois, gnocchi et de terminer cette belle soirée gourmande sur un soufflé au chocolat d'une texture et d'une délicatesse exemplaires, un vrai régal et tous avons englouti ce dessert qui semblait un peu surdimensionné à son arrivée et au fond... pas du tout, la gourmandise l'a emporté, haut-la-main. Une très belle maison, une belle adresse dans le XVI° arrondissement qui n'en compte pas tellement...






30 oct. 2018

O'BOURPIF ... Robuste et Gourmand...

Jadis au Petit Verdot (du XVII° Ardt), voici le O'BOurpif... rue Duret, petite rue du XVI° arrondissement, restaurant Français, cuisine robuste, sûre, gourmande, belle carte des vins, beaux produits et ambiance "comme on aime"... un déjeuner improvisé, autour de quelques plats classiques et joliment ficelés (quoiqu'un brin généreux sur le poivre)... belles assiettes, jus de treille et jolie compagnie, bon moment...



Coquilles St Jacques snackées sur un lit de lentilles verte du Puy pour commencer, cuisson parfaite, gourmandise toute simple, sans complication... bientôt suiviee d'un paleron de boeuf Angus au vin rouge, façon "Boeuf Carottes", sans faute... écrasée de pommes de terre... gourmandise...


Et pour terminer, un Paris Brest un brin généreux, un dessert de bistrot, un vrai, loin des interprétations modernes et pâtissières de ce grand classique de la pâtisserie Française (notamment l'interprétation de Conticini à la Pâtisserie des rêves qui en a fait un de ses desserts emblématiques)...


Mercurey 2014... séduisant d'entrée, pinotant sérieusement... mais qui s'est un peu rapidement refermé dans le verre, pour autant, très beau déjeuner, tout gourmandise complice... un grand Merci de cette initiative gourmande et d'amitié.


14 oct. 2018

ALTURA - ÉTOILES A SEATTLE ...


Une adresse formidable, au centre de SEATTLE, un petit restaurant (une quarantaine de couverts), conçu autour d'un bar - cuisine, dans une ambiance americano-transalpine... un service complice, chaleureux, attentionné et gourmand... wine minded too... un repas spectaculaire, menu du jour... longue déclinaison d'inspiration résolument transalpine, à peine revisité "WestCoast"... le complice du jour, un éminent confrère Tokyoïte conclura à un menu "American-Italian-Kaiseki" ce qui définit assez bien ce repas qui s'organise autour de trois petites heures de gourmandise... joyeusement et consciencieusement arrosées... ce qui explique probablement (en concurrence avec le jetlag) la céphalée tenace du lendemain matin...


Bien arrosé, au démarrage d'un Prosecco splendide (une fois n'est pas coutume), Bizol Cartizze Glera... deux verres généreux permettent de démarrer en fanfare ce long menu dégustation par ce que le Chef appelle "Stuzzichini"... pomme fenouil et cardamome (petit shot destiné à stimuler les papilles) et en avant !... Thon Albacore sur un sponge-cake betterave, fondant et savoureux... oui, savories, c'est ainsi que l'on dénommait autrefois ces mises en bouche... esturgeon fumé, sabayon, caviar osciètre et fondue de poireaux (tuerie), croquants au parmesan, jaune d’œuf et tartare de bœuf... fougasse, pomme de terre fermentée œufs de saumon... cannoli aux oursins... foie gras, fenouil et campari (délicieusement bitter..)... petites merveilles, miniatures gourmandes, sans timidité aucune, directement dans le vif du sujet...






Moules en deux façons à suivre, en bouchée, entourée de prosciutto crudo, et aux cèpes, dans une Royale de champignons... formidable démarrage des "plats"... et l'on n'en a pas fini tandis que l'on passe paisiblement à la bouteille de Nebbiolo 2005 décantée une bonne demi-heure auparavant...Le Piane Boca 2005 que nous pourrons comparer avec 2007 par un verre complice qui fera son apparition sur table... plus avant dans le repas. Une très belle bouteille, à pleine maturité. ..



A suivre un risotto aux cèpes, et de petits croquants (délicieux, faits minute) et fleurs de Myrtilles... simple, délicat, parfaitement tourné... pas très photogénique (le risotto) mais tellement bon... pour un rien, à cet instant on le trouverait presque chiche... quand arrivent les agnolotti de faisan... merveilleusement recouverts de truffe blanche d'Alba (et généreusement... comme jamais... un vrai régal. Ode à la gourmandise)... et un verre de vin blanc de faire son apparition... quelque chose d'assez improbable et de tout à fait bien vu Mathiasson [Ribolla Vialla] (Napa Valley) 2015... élégant et parfaitement équilibré 




Trou Normand (et dire que l'on se croyait tirés d'affaire)... sorbet raisin, granité d'herbes et lime... rafraîchissant, délicieux, acidularité parfaitement maîtrisée... et voici qu'arrive le canard sauvage, maturé, cuit à basse température, d'une texture délicate, soyeuse... quelques racines et quelques griottes... un beau plat, tout gourmandise...



Ah ... sonne l'heure du fromage... gorgonzola délicatement mis en sandwich entre deux tranches de poire séchée... le genre de sandwich que l'on reprendrait bien... en repasse... (à la façon de certain Bao...) mais non... le canard n'avait pas tout dit... Coeur de Canard, Matsutake grillés sur des branches de pins... avec un consommé de canard... au poivre noir... une absolue tuerie !!!



Cette fois on touche à la fin du repas... pomme pochée, caramel bourbon et semi-freddo sur une crumble... et affogato revisité (au chocolat)... flanqué d'un baba au rhum... accompagnés de Poggio Salvi di Chianti, un délicat liquoreux transalpin, 2003... grand repas, grand moment, beaux vins, un restaurant justement double étoilé au guide rouge, plein galon !



13 oct. 2018

BLOIS - L'ORANGERIE DU CHATEAU


Une orangerie peut en cacher une autre... Bien que l'Orangerie du Château, à Blois, figure elle aussi au guide Michelin, récompensée d'un macaron tout comme l'Orangerie du Cinq... on ne boxe pas vraiment dans la même catégorie, culinaire s'entend. Si l'accueil est agréable, le service attentionné (mais parfois maladroit), l'assiette est désuète et les cuissons interdisent de se faire une juste idée de la qualité des produits (langoustines, cuisses de grenouilles)... et la sommellerie inexistante autant que la carte des vins (sur iPad) est pauvre en jolies références. On y préfère les "Vins Budget"... récompensés, Grands Prix de la foire d'ici et de là... pourtant... la mise en bouche apparaissait prometteuse (veloûté de Potimarron, mousse de lait et boudin Basque), vraiment très bonne... 


La gaufre parmentière avec des langoustines est une idée qui séduit à première lecture mais... la cuisson des langoustines (à moins qu'elles n'aient été congelées) n'appelle aucun commentaire que des regrets devant une bonne idée complètement gâchée... comme au demeurant les cuisses de grenouilles infiniment trop cuites ce qui ne leur rend pas justice (euphémisme) et que précisément, ce que l'on cherche entre autre, c'est bien a finesse en texture du produit... ici déposé sur un lit de canellonis et de fromage blanc, assez décalé, sans grand intérêt, un plat raté.



A suivre un filet de boeuf Simmenthal. Belle viande et cuisson irréprochable... mais une tranche d'artichaut passée dans la friture inutile absolument, une fondue de poireau pas fondue et une misérable huître qui traîne lamentablement là dedans pour faire "terre-mer" indique avec inspiration le maître d'hôtel... ah et aussi un peu de sarrazin torréfié, çà doit faire mode mais c'est dommage, la viande se suffisait à elle même et avec une bonne écrasée de pommes de terre ou une belle salade verte, çà aurait été divin !


Un dessert improbable, rocher aux chocolats (du blanc, du noir, du prâliné), délicieusement foutraque mais fédérateur diront les aficionados du chocolat et surprise de fin de repas ... un genre d'Opéra dissident au prâliné, franchement bon lui... comme pour racheter l'ensemble du repas... Bon ben voilà... çà aurait pu être pire mais... une étoile au guide rouge, c'est la même distinction que l'Orangerie du V, et aussi que Yam'Tcha... Cuisine d'avant-hier, oui mais pas seulement... cuisine sans âme aussi. Dommage...




20 juil. 2018

I GOLOSI

A l'heure ou le chagrin nous étreint, lorsque l'on apprend que Procopio Angelo va fermer dans les tout prochains jours... définitivement... et que le plus adorable et le plus gourmand des restaurants italiens de Paris va quitter définitivement l'hexagone... un beau déjeuner italien, qui rassure un peu, dans un restaurant improbable rue de la Grange Batelière, couplé avec une épicerie où les beaux produits italiens, les vrais, purs et durs... tendent les bras... on repartirait pour un rien après un joli repas tout simple... chargé de riz carnaroli, de belles huiles d'olive, de tomates pelées... et aussi de pâtes... belle table, beaux vins tout simples (un pinot noir du Frioul, très convaincant)... 



I Golosi vaut la promenade... carte courte, l'assiette est délicieuse et comme chez Angelo, la cuisine, le service, tout est italien, pur sucre... tout en simplicité, un régal... Vitello tonato, pasta alla crudaiola et tiramisù... un déjeuner juste délicieux...