17 déc. 2023

COMICE - UN ÉCRIN GOURMAND DANS LE XVI° SUD


Tout en chaleur et en gourmandise, une soirée chez Comice, aux bons soins d'Etheliya Hananova (sommellerie et salle) et Noam Gedalof (au piano), un dîner dans cet écrin gourmand planqué aux fins fonds du XVI° arrondissement, à quelques encâblures de la Maison de la Radio (avenue de Versailles) c'est toujours un moment d'amitié et de délicatesse, quand les papilles dansent et que le temps file... en sorte qu'en sortant on songe déjà à revenir.


La salle est chaleureuse, l'accueil donne à chacun le sentiment qu'il est l'hôte privilégié d'un soir, l'imagination commence à courir autour de la carte des vins, une sélection d'une rare qualité : "que de bons produits", d'ici et d'ailleurs, et sans concession, on sent que dans cette maison on aime le vin ! Mais pas que... les gougères sauce Mornay ouvrent le dîner, et c'est décidé, c'est un vin jaune qui accompagnera le dîner : Côtes du Jura, Savagnin signé Mâcle (2015), une vraie merveille... et l'on démarre avec un veloûté châtaignes (et feuilles de sauge), dans l'ambiance directement...



Très belle coquille St Jacques en carpaccio, agrumes confits (citron, cédrat) et radis... fraîcheur et sans timidité, l'acidularité est maîtrisée, parfaitement mais pas pour autant éteinte. Et dans l'esprit pointu et bien construit, les carottes multicolores rôties... avant l'arrivée tonitruante d'un risotto au riz carnaroli, somptueusement tourné, d'une justesse terrible, risotto citron, tourteau et ciboule... et une quenelle délirante de Beluga qui, oui c'est vrai, apporte son content d'iode et de saveur. Un plat Hénaurme !


Côte de boeuf (pour deux) d'Hugo Desnoyer, maturée juste comme il convient, cuisson délicate et parfaite (même si elle a prêté à discussion, passionnément mais personne n'en a laissé... du tout, du pressé de veau non plus et de la raviole de potimarron non plus... régal et gourmandise au rendez-vous.


Fromage sorbets et dessert à suivre, au chapitre duquel on retrouve inlassablement le soufflé au chocolat amer, avec une quenelle de glace aux ... je ne sais trop combien de vanilles mais c'est juste parfaitement très bon... on arrive encore à engloutir ce dessert (avec un verre de Maury...) et l'heure a filé filé filé, il nous faut partir et oui, on songe déjà à la prochaine fois. Tous se sont régalés, sans réserve et un seul mot vient à l'esprit, Merci Etheliya et Noam... à bientôt !




9 nov. 2023

HÉMICYCLE - 1ER LIEVRE A LA ROYALE DE L'ANNÉE

 Retour chez Hémicycle dont décidément la table est convaincante, gourmande et accueillante, vraiment... on y vient, on y revient et on ne sent aucun vent de lassitude souffler d'autant que la saison aidant, nous revoici plongés dans l'univers gourmand du Lièvre à la Royale. Et le Chef sait faire parler la poudre... Repas donc tout en gourmandise démarré avec une St Jacques délicate, snackée avec une précision diabolique, et flanquée d'un jus acidulé dont le Chef a le secret (bon sang qu'il sait bien maîtriser l'acidité...!)... et des moules appelées "marinières", simplement délicieuses et elles aussi à la tonalité acidulée... tout annonce un grand bon et beau repas.


En entrée, le fameux risotto sur lequel il serait dommage de faire l'impasse... et intitulé "Cresson en risotto, encornets "alla Luciana" et citron noir. Diabolique tuerie...


Puis le lièvre à la Royale façon Antonin Carême, au dressage sublime (flanqué d'une betterave fumée et confite...). Une texture parfaite, à la fois compacte et soyeuse, marinade mesurée... et sauce nacrée, dense mais pas trop, tout sur une juste tonalité gourmande, on en redemanderait pour un rien.

Fantaisie de desserts ensuite, envoyés par Aurora, les "nouveautés" à la carte, délicieux, parfaitement atypiques, honnêtement indescriptibles, tous acidulés et parfois juste salés, clivants diront certains, gourmands en tous cas. Inspiration "non stop"... technique hors pair, on termine sur une touche improbable et délicieuse. Eh bien reviendrons nous ? ... certainement oui !






2 nov. 2023

BOUCHÉES A LA REINE AU PETIT SOMMELIER DE PARIS


Dans l'ambiance brasserie ultra-parisienne, Arts-Déco du petit sommelier de Paris, un dîner tardif, après spectacle simple et délicat, après un œuf mayonnaise "juste pour patienter", les bouchées à la Reine, garnies d'une délicieuse pintade, et accompagnées d'une fricassée de petits légumes et champignons au vin jaune, un brin régressif, tout à fait délicieuses, accompagnées d'un Chardonnay du Jura ultra-gourmand, tout en droiture, calcaire et salinité... et à suivre un Baba au Rhum sans peur et sans reproche, sans timidité, un rhum exactement comme on aime... Un repas clôturé par un Pedro Ximenez Gran Barquero (Solera 6 años)... Un grand merci ) Pierre Vila Palleja et son équipe !









JOLI REPAS AU MAZENAY AUTOUR DU PERDREAU


Perdreau sauvage s'entend, la saison s'y prête, perdreau gris donc, et non perdreau rouge, aux bons soins de Denis Groison, au Mazenay, ce délicieux petit restaurant du cœur de Paris, où l'assiette est belle, gourmande, et la cave formidablement approvisionnées grâce à de généreuses allocations Bourguignonnes entre autres...

Démarrage en fanfare avec un œuf confit, crème de roquette et champignons boule de neige, tout en légèreté et en délicatesse. Belle compagnie, tout en élégance avec un Chablis 2022 : 47°N 3°E du domaine Guillaume Michaut.

A suivre, un fameux perdreau, à la juste cuisson, rôti tout en simplicité, flanqué de pommes dauphines irrésistibles ... on devrait même dire les fameuses (et incontournables) pommes dauphines du MaZenay... en compagnie d'un gevrey chambertin 2018 d'H.LIGNIER (Regnard)... sacrée stature !





Quelques jolis fromages à partager ...

Et toujours aussi merveilleux, le mille feuille à la confiture de lait... et quelques gouttes d'une rarissime Chartreuse verte : "Une Chartreuse" 2023  ...





30 juin 2023

ARNAUD NICOLAS - JUIN 2023

Dieu que l'on en parle, de la table comme du traiteur, Arnaud Nicolas, LE spécialiste du pâté en croûte, MOF ... que des superlatifs, la coqueluche gourmande du 7ème arrondissement (et aussi celle du 18ème... plusieurs points de vente sur Paris...)... Réunion ce mercredi de certaine Académie des plats canailles dans ce temple du pâté en croûte et de la charcutaille, sis avenue de La Bourdonnais...la gourmandise nous tenaillait, la curiosité aussi... et voilà...

Voilà une belle entrée en matière, une "planche" (tradition des plats canailles), avec de formidables rillettes (une absolue tuerie), un foie gras sans grand intérêt, un pâté grand-mère adoré ici, délaissé là ... une planche consistante, et le fameux pâté en croûte, cochon pistaché. Hénaurme déception, un pâté en croûte oui, mais sans grand intérêt, servi c'est certain, trop froid... et franchement sans âme. Quand à quelques encâblures on trouve Yohann Lastre (peut-être les meilleurs pâtés en croûte du monde...) et Vérot ... franchement pas de quoi se relever la nuit énonce sentencieusement (et justement) mon voisin de table.

A suivre, des quenelles de Sandre, servies tièdes, très (très) compactes... pas mauvaises, le fait es clair mais là encore, rien d'exceptionnel et une mise en place franchement très approximative, disons qu'elle ne met (franchement) pas le produit en valeur et la quenelle elle même aurait mérité d'être un brin aérée sinon aérienne... le riz basmati servi à côté, largement beurré, était très bon.

Quant au final ... le Baba au rhum eh bien disons qu'hônnetement il était bon, sans plus, mais au moins était il aérien, lui... et servi tiède ce qui lui allait très bien au teint. Le rhum était très convenable, bref, on terminait sur une tonalité joyeuse mais reviendra-t-on ?... rien n'est moins certain. 

12 juin 2023

DÉJEUNER GOURMAND CHEZ VANTRE

Aux bons soins de Marco Pelletier, aux fins-fonds du XI° arrondissement, estaminet gourmand où se tenait réunion des membres de l'Académie des plats canailles. Un très joli déjeuner pour une quarantaine de Canailles réunies autour de Marco Pelletier, ex-sommelier du Bristol, aujourd'hui aux mannettes de ce troquet bistronomique qui a su satisfaire les hôtes d'un déjeuner autour d'un menu simple, efficace et très bien mis en place... accompagné d'un Chenin de qualité en hommage à Jacky Blot : La Taille aux Loups 2007 (Vouvray)... suivi d'un Poulsard (Domaine des Carlines) de belle facture.

Grand bon moment de convivialité et de gourmandise partagée. Menu simple donc, efficace, en trois services (et demi) :

Planche de charcuteries (saucisson de Toscane et Speck).

Tartare de veau, huîtres, coques, radis et sauce tonnato.

Echine de cochon de normandie, anchois, chou vert grillé et purée de chou-fleur.

Suprême d'agrumes, crème de citron, gelée d'agrume-safran 

et granité de gingembre.



 

27 avr. 2023

TRES BEAU REPAS CHEZ GARANCE !


Une adresse presque confidentielle, qui ne fait pas parler d'elle, pas de ragots tapageurs, des produits d'exception, en direct de nos terroirs (limousin surtout), Garance à deux pas de l'esplanade des invalides sait régaler ses hôtes et ajoute à ces beaux produits, à cette cuisine précise et délicieuse, à la saisonnalité maîtrisée... une carte de vins d'exception propre à satisfaire les amateurs les mieux avertis. Garance donc, un beau Lundi de cette fin Avril (car oui, c'est ouvert le Lundi)... un déjeuner gourmand flanqué de quelques belles bouteilles...


Repas d'abord, au démarrage pour la mise en bouche, une tartelette d'hiver et ensuite, droit au but, les asperges blanches, une béarnaise, de l'estragon... on est bien et après quelques gouttes de champagne (Héritage d'André Heucq), penalty droit au but avec un pétard de haute voltige, Anne Vatan... Sancerre Clos de la Néore 2009. Impressionnant de longueur, posé, assis, sans oxydation excessive, miel et écorce d'agrume... on en prend "plein le palais"... 


Entremet : le mini-tartare aux herbes et jaune d'œuf fumé. Vraiment quelque chose de gourmand... et à suivre la (très) belle entrecôte du limousin, qui ne se fera pas prier et sera proprement et consciencieusement liquidée avec un Gevrey Chambertin 1er cru "Les Champeaux" 2011 d'Arnaud Mortet... une expression très précise du Pinot Noir, qui en a encore sous le pied; une bouteille qui, elle non plus ne s'est pas faite prier. Gourmandise et patience pour ses petites sœurs qui restent en cave, au repos...


 




Un brin de fromage de brebis (pour terminer ces deux jolis vins), un entremet glacé au Basilic et un très beau dessert (très gourmand) aux pistaches


 



accompagné d'un Vouvray Moelleux de Philippe Foreau - 2015 ("Clos Naudin Réserve"). Nous avons bien vécu, vraiment. Merci à Guillaume Müller et à Clément Pécot pour ce moment de (grande) gourmandise.